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Fondation de Nice, Patronage Saint-Pierre Actes

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Notre Histoire

Plus d’un siècle d’histoire et d’actions au service des plus démunis

Appelée Patronage Saint-Pierre à sa création en 1874, puis Association du Patronage Saint-Pierre en 1903 lors de sa déclaration, reconnue d’utilité publique en 1961, elle devient en 2007 Fondation du Patronage Saint-Pierre Actes avant de prendre en 2016 sa dénomination actuelle de Fondation de Nice Patronage Saint-Pierre Actes.

Au travers de la Fondation se prolonge encore aujourd’hui une part de l’œuvre fondée à Turin en 1848 par Don Bosco en faveur de la jeunesse en difficulté.

Retour sur l’histoire de la Fondation de Nice en quelques dates-clefs

1874 Création du Patronage Saint-Pierre, institution œuvrant à la protection de l’Enfance en danger

Des notables niçois dont Ernest Michel (1837 – 1896), font appel à des membres de la Société de Saint-François-de-Sales disciples de l’abbé Jean Bosco (1815 – 1888) très tôt orientés vers l’assistance et l’éducation des enfants délaissés.

Créée à Turin, la congrégation se développe en effet dans le Royaume Piémont-Sardaigne puis se rapproche de Nice avec la création de deux établissements aux alentours de Gènes.

Ernest Michel

Don Bosco

Don Bosco

1903 Création de l’association Patronage Saint-Pierre (PSP)

L’association du Patronage Saint-Pierre (PSP) qui gère l’école professionnelle salésienne Don Bosco est créée. L’établissement reçoit des enfants en situation de grande pauvreté et issus de la classe ouvrière modeste. L’association s’impose comme l’un des établissements techniques les plus importants de Nice.

Déclaration à la Préfecture constituant l’association Patronage Saint Pierre

Déclaration à la Préfecture constituant l’association Patronage Saint Pierre

Cour des apprentis du Patronage Saint-Pierre (vers 1900)

Cour des apprentis du Patronage Saint-Pierre (vers 1900)

Salle de classe – noël 1937

Salle de classe – noël 1937

Scouts à Caussols – Eté 1937

Scouts à Caussols – Eté 1937

1965 Les nouvelles orientations de l’association

Face à une jeunesse démunie et stigmatisée, certains administrateurs souhaitent réorienter l’association vers l’action sociale, une orientation qui amène à la scission des activités en deux associations. La direction salésienne et le conseil d’administration décident amicalement de séparer leurs activités en deux œuvres distinctes. Une association Don Bosco tenue par les prêtres salésiens conserve les missions scolaires et les colonies de vacances tandis que l’association du Patronage Saint-Pierre obtient l’autorisation de mener des activités socio-éducatives sur le terrain acquis avenue de Brancolar.

L’APSP devient ainsi une association socio-éducative laïque reconnue d’utilité publique.

En 1965, La première Maison de l’Oncle Paul, foyer de jeunes travailleurs est fondée sur le terrain, avenue de Brancolar acquis par l’association. Ce foyer dit de jeunes travailleurs s’ouvre très largement à tous les jeunes dits en difficulté. Cet établissement est créé par Jean Frecon et Bruno Dubouloz, premier directeur de l’APSP jusqu’en 2002.

Un axe essentiel de la pédagogie APSP se met en place pendant les premières années de fonctionnement : le vivre-ensemble. Jeunes travailleurs, éducateurs, secrétaire administratif, directeur, cuisinière, comptable et jeunes plus ou moins marginaux se côtoient quotidiennement. Pour Bruno Dubouloz, cette proximité devient un leitmotiv, un outil dont les éducateurs ont besoin pour créer un lien avec le jeune.

Sur le site de Brancolar sera créé le camp de la guitare, camping peu onéreux ouverts aux jeunes gens quelque soient leur moyens, leur nationalité ou leur confession

Bruno Dubouloz

Salle de classe – noël 1937

Jean Frecon devant la maquette de la seconde Maison de l’Oncle Paul

Le Mas Saint-Dominique, 1969

Premières générations, 1966

1970-75 La seconde Maison de l’Oncle Paul l’utopie en action

Ce vaste complexe socio-éducatif se veut l’expression d’une véritable utopie qui rassemble dans son projet initial trois équipements complémentaires : un complexe sportif, une maison des jeunes et de la culture et un vaste foyer de jeunes travailleurs accueillant autant des jeunes en grande difficulté, des jeunes apprentis, des étudiants…
A la différence de la première Maison aux dimensions familiales, les nouveaux bâtiments sont rapidement inadaptés aux jeunes travailleurs qui n’aspirent plus à une vie collective. En France, c’est plus d’une cinquantaine de foyers de jeunes travailleurs qui ferment leurs portes entre 1970 et 1974.
L’utopie de la seconde Maison de l’Oncle Paul prend fin en 1975. Devant le coût phénoménal engendré par  ces  structures tant en investissement qu’en fonctionnement, le Conseil d’Administration décide de vendre le terrain de Brancolar en 1975.

Cette expérience ne se limite pas à un échec. Ces années ont permis de créer une manière de faire, consolider les valeurs de l’association qui devient un partenaire privilégié des pouvoirs publics.

Dès lors, l’association peut repartir sur un nouveau projet pédagogique impulsé par l’énergique binôme de Bruno Dubouloz directeur général et du nouveau président Louis-Xavier Michel.

Le restaurant

Le restaurant

Le nouveau foyer

Le nouveau foyer

Jeunes au centre culturel, 1972

Jeunes au centre culturel, 1972

Plaquette de la Maison de l’Oncle Paul, 1972

Vers la professionnalisation et la diversification des publics accompagnés sous l’acronyme Actes (Action Educative Et Sociale)

L’association se professionnalise et développe un nouveau projet éducatif : un centre d’hébergement et de réadaptation sociale qui offre à chaque personne accompagnée un parcours personnalisé susceptible d’aboutir à une réinsertion socio-professionnelle.

Plusieurs services se mettent progressivement en place : un internat à la Casa Vecchia dès 1977 où les jeunes sont hébergés au début de leur prise en charge. Un service externe qui prépare les jeunes à une vie autonome : ils sont logés en appartements et encadrés par une équipe éducative. Un service de suite s’inscrit dans la continuité de cet accompagnement par des contact fréquents. En 1978, une nouvelle structure vient compléter le dispositif : un service d’accueil proposant un hébergement d’urgence pour une durée maximale de 2 mois.

Dans les années 90, les pouvoirs publics constatent que les CHRS sont de plus en plus coûteux et que l’internat n’est une mesure utile qu’à une certaine population.
L’association constatant que le prix de journée est 50 % plus couteux que les services extérieurs déjà en place, décide de la fermeture de l’internat de la Casa Vecchia en 1993.

Faire face au désarroi du chômage : entre réinsertion professionnelle et formation

Les conséquences néfastes de la crise économique amènent l’association à diversifier les publics accompagnés : les jeunes mais aussi les familles, les publics en difficulté dans leur globalité.

Face au chômage grandissant, l’association multiplie les dispositifs dans le secteur du travail social. En 1983 est créé Multi-services un centre d’adaptation à la vie active (CAVA). Cet établissement propose à des personnes très marginalisées iu menacées d’inadaptation, un travail rémunéré pour permettre une réinsertion sociale.

Cette structure découle des actions éducatives menées depuis 1972 au sein du centre d’hébergement. En effet, c’est cette année que Bruno Dubouloz demande à Jean Cairaschi, un jeune électricien pensionnaire au Foyer d l’Oncle Paul de créer un atelier, dans un premier temps de montage d’abat-jour qui deviendra en 1983 le CAVA Multi-services rassemblant aussi un secteur jardinage puis un secteur peinture. L’ensemble des secteurs sont développés sous la responsabilité de personnes venues du monde du travail  (on dirait maintenant des travailleurs pairs).

Les enjeux de former les personnes accompagnées et une prise de conscience globale de la nécessité de lutter contre l’illettrisme En 1988, l’association innove encore avec un service de formation et de lutte contre l’illettrisme actif jusqu’en 2012.

1990 – 2005 Création de CEDRE (Conseil- Evaluation – Diagnostic – Relations – Entreprises).

Ce service crée à la demande du conseil général propose un accompagnement social à vidée professionnelle : évaluation des capacités des individus, sorte de bilan de compétences, aide à la recherche d’emploi notamment par le biais d’un placement et d’un suivi en entreprise.

1997 Cap entreprise : une démarche innovante

Cette nouvelle action s’appuie sur l’association bordelaise Transfer et  sa méthode IOD : intervention sur l’offre et la demande qui met en relation l’entreprise et le demandeur d’emploi. Cette méthode implique une approche différente du travail social notamment par l’utilisation de commerciaux et de spécialistes de l’insertion professionnelle.

La prise en charge des mineurs au cœur des valeurs d’ACTES

Reconnue pour son expertise dans l’accompagnement des enfants et jeunes, ACTES à la demande des institutions publiques accepte la gestion de nouveaux établissements.

1977 Centre d’action éducative de la Guitare

Il s’adresse à une quinzaine de garçons adolescents. Le nom de l’établissement fait référence aux campings organisés par l’APSP sur le terrain de Brancolar dans les années 60.

Dès la fin des années 80, le département des Alpes-Maritimes souffre de carence en matière d’hébergement d’adolescents. APSP développe son action en direction des mineurs dès le milieu des années 80.

1987 La Maison d’enfant à caractère sociale du Salvaret

Située à Villars-sur-Var, cette nouvelle structure dotée d’une école intégrative, est un véritable défi pour l’association qui en fait un outil efficace pour les adolescents.

1993 La Maison de l’Enfance de la Trinité

La gestion de cet établissement est confiée par la Caisses des Allocations familiales à l’association et reçoit initialement une quarantaine d’adolescents.

Face à la toxicomanie

Les années 80 voient aussi l’apparition d’un nouveau public, les toxicomanes dont la prise en charge fait apparaitre de nouvelles problématiques que l’apparition du sida complique encore davantage.
L’association joue un rôle premier dans la prise en charge des populations touchées autant par les addictions que par la maladie avec dès 1991 la création d’un service d’accompagnement et de suite avec la prise en charge de toxicomanes séropositifs et malades du SIDA.

A partir de 1992, l’APSP est associé à la DDASS dans le projet d’ouverture d’un établissement d’accueil de jour. Grâce à son engagement pour la question de la toxicomanie et son expérience, ACTES est désignée pour gérer le futur établissement Entr’actes qui ouvre en 1997 rue Offenbach.

2004 L’inconditionnalité de l’accueil en actes : la Halte de Nuit

Inaugurée en 2004, ce lieu d’accueil et de repos au confort spartiate permet d’accueillir de façon inconditionnelle une quarantaine de personnes avec souplesse   : les personnes peuvent venir avec leurs animaux de compagnie, passer prendre un café. En XX, la Halte de Nuit se dote d’une structure dédiée aux femmes.

2007 – 2016 L’association devient Fondation

Si Des réflexions sur un changement de statut de l’association sont engagées dès les années 70, les démarches commencent en 1997 et mettent plus de 10 ans pour aboutir.

2007

L’association du Patronage Saint-Pierre Actes devient Fondation (décret du Conseil d’Etat le 26 décembre 2007)

2016

La Fondation du Patronage Saint-Pierre Actes prend le nom de Fondation de Nice Patronage Saint-Pierre Actes et poursuit son action sur tout le département des Alpes-Maritimes

L’accompagnement demeure au cœur du projet de la Fondation.

En mouvement constant, la Fondation de Nice a toujours eu l’ambition de développer ses actions sur le territoire des Alpes-Maritimes pour mieux répondre aux besoins des plus démunis dans le respect de leur individualité et la reconnaissance de leur pouvoir d’agir et cela en refusant l’unique critère de l’urgence.
La Fondation place au cœur de sa stratégie de développement :

  • L’expérimentation de pratiques et d’actions sociales innovantes
  • Le développement du pouvoir d’action et de décision de chaque personne accompagnée.

Faisant suite au centre de soins spécialisé aux toxicomanes crée en 1992, le CAARUD IMP’ACTES est créé en novembre 2006 et suivi du CSPA en 2010

En 2007

Ouverture de la Villa Marie-Ange accueillant des adolescentes

2015

Ouverture de l’épicerie solidaire Solid’Actes

En 2016

Création d’Actes Ressources, la Ressourcerie de la Fondation de Nice qui avec son Atelier d’adaptation à la Vie Active, son chantier et son entreprise d’insertion renouvelle les actions du dispositif Multi-Services.

Création du service Migrants qui propose une prise en charge globale des demandeurs d’asile et des bénéficiaires de la protection internationale ayant reçu le statut de réfugié.

 

2019

Création de Lou Pantaï un jardin collectif et une épicerie sociale itinérante.

 

2019

Démarrage de l’action Equipe Mobile-Emploi afin de faciliter l’accès à l’emploi des plus précaires.

En 2020

La Fondation de Nice reçoit l’agrément “Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale” (ESUS)

Depuis 2014

Le label Diversité délivré par l’Afnor à la Fondation de Nice légitime la démarche de la Fondation en faveur de l’égalité des chances et l’équité de traitements dans toutes ses activités.

L’histoire de la Fondation continue à s’écrire dans un refus toujours affirmé de la fatalité de l’exclusion et le partage des valeurs de solidarité et de respect de la dignité incontestable de tout être humain.

Accompagner les plus démunis

Ouvrage de référence :
Accompagner les plus démunis
Fondation Patronage Saint-Pierre Actes, itinéraire à Nice depuis 1874, Yvan Gastaut et Mickaël Petitjean, Serre éditeur, 201